Transport for London (TfL), l’organisme responsable de la majorité des transports publics à Londres, fait actuellement face à une cyberattaque d’envergure. Selon les informations disponibles, bien que les données des clients semblent intactes, l’incident affecte les systèmes internes de l’organisation. Les autorités britanniques, incluant la National Crime Agency (NCA) et le National Cyber Security Centre (NCSC), sont mobilisées pour répondre à cette menace.
Un incident aux contours encore flous
TfL a confirmé faire l’objet d’une « cyberattaque en cours » sans en préciser la nature exacte ni l’ampleur. L’organisation affirme qu’à ce stade, aucune donnée client ne semble avoir été compromise et que les services de transport n’ont pas été impactés. Cependant, des mesures de précaution ont été prises, notamment la demande faite aux employés de travailler à domicile si possible.

Shashi Verma, directeur technique de TfL, a déclaré :
Nous avons mis en place plusieurs mesures sur nos systèmes internes pour faire face à cet incident de cybersécurité en cours. Bien qu’il soit nécessaire de mener une évaluation complète, il n’y a actuellement aucune preuve que des données clients aient été compromises.
Une mobilisation des autorités compétentes
Face à cette menace, TfL travaille en étroite collaboration avec la National Crime Agency (NCA) et le National Cyber Security Centre (NCSC) pour répondre à l’incident. Ces organismes gouvernementaux spécialisés apportent leur expertise pour évaluer l’étendue de l’attaque et mettre en place les mesures nécessaires.
Un porte-parole du NCSC a indiqué : « Nous travaillons avec Transport for London, aux côtés de nos partenaires chargés de l’application de la loi, pour comprendre pleinement l’impact de cet incident. »
L’ombre de Moscou ? Des précédents préoccupants
Ce n’est pas la première fois que TfL est la cible de cyberattaques. En 2022, l’organisation avait déjà été victime d’une attaque attribuée au gang de rançongiciel russophone Clop. Lors de cet incident, les données personnelles d’environ 13 000 personnes avaient été dérobées.
William Wright, PDG de Closed Door Security, souligne :
La grande question que les gens voudront savoir est qui a mené l’attaque et si elle peut être attribuée à un autre pays, comme la Russie. TfL a également été attaqué par la Russie l’année dernière, donc ce n’est certainement pas hors de portée des possibilités.
Les implications potentielles de l’attaque
Bien que TfL affirme qu’aucune donnée client n’a été compromise, les experts en sécurité conseillent aux usagers de rester vigilants. Simon Newman, co-fondateur de Cyber London, déclare : « Bien que TfL ait rapidement précisé qu’il n’y avait aucune preuve suggérant que les données des clients aient été compromises, les détails de l’incident sont encore en train d’émerger. Les clients de TfL devraient surveiller toute activité suspecte sur leur compte et changer leur mot de passe. »
Andrew Brown, directeur général de Propel Tech, met en lumière les risques potentiels : « Le fait que les systèmes de back-office aient été ciblés souligne des vulnérabilités qui auraient pu avoir des conséquences de grande portée. Une violation réussie aurait pu entraîner une perturbation du service – le métro à lui seul a atteint 4 millions de trajets par jour à la fin de l’année dernière – qui aurait pu paralyser la ville ce matin, sans parler des violations de données à grande échelle.«
L’importance croissante de la cybersécurité dans les transports
Cet incident met en évidence l’importance cruciale de la cybersécurité pour les infrastructures de transport modernes. Alors que les systèmes deviennent de plus en plus interconnectés et dépendants des technologies numériques, ils deviennent également plus vulnérables aux cyberattaques.
Adam Pilton, consultant senior en cybersécurité chez CyberSmart et ancien détective enquêtant sur la cybercriminalité, suggère :
« Les changements apportés par TfL à ses systèmes internes peuvent indiquer que l’attaquant pourrait toujours être présent dans le réseau de TfL. »
Risques et préoccupations : l’ombre d’une paralysie urbaine
L’impact potentiel de cette cyberattaque pourrait être considérable si la situation venait à s’aggraver. Un arrêt des services de TfL, qui gère plus de 4 millions de trajets par jour rien qu’avec le métro, pourrait paralyser la capitale britannique. De plus, si des informations sensibles venaient à être divulguées, cela pourrait entraîner une perte de confiance du public envers les capacités de protection de données de l’organisation. Comme l’a souligné Andrew Brown, directeur chez Propel Tech, cette attaque met en lumière des vulnérabilités qui, si elles étaient exploitées plus avant, pourraient avoir des conséquences graves et à long terme.
Services sous haute surveillance
En l’état actuel, bien que les services de transport de TfL n’aient pas été perturbés et que les données des clients semblent sécurisées, la situation demeure préoccupante. L’évolution de cette cyberattaque sera surveillée de près, notamment pour s’assurer qu’aucune information sensible ne soit compromise. Le fait que des organismes gouvernementaux de premier plan soient impliqués souligne l’importance de l’incident. Dans ce contexte, il est crucial pour les usagers de rester attentifs et de prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs informations personnelles.
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