6 Mesures Essentielles Pour Se Protéger du Cyberharcèlement

Dossier : Le Cyberharcèlement, un Défi Majeur pour les Familles

1Éduquer et Sensibiliser votre Enfant

Les enfants ne sont pas toujours conscients des risques liés à l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux. Une bonne éducation numérique est la première ligne de défense contre le cyberharcèlement.

Expliquez à votre enfant ce qu’est le cyberharcèlement et ses différentes formes

Cyberharcèlement désigne les actions malveillantes effectuées en ligne dans le but de blesser ou d’humilier quelqu’un. Ces actions peuvent se présenter sous diverses formes, notamment :

  • Les insultes ou commentaires haineux sur les réseaux sociaux ou via des messages privés.
  • Le harcèlement répété, où quelqu’un reçoit constamment des messages menaçants ou intimidants.
  • La diffusion de rumeurs ou de mensonges sur internet, pour détruire la réputation de la personne.
  • Le doxing, une forme dangereuse de harcèlement où des informations personnelles (comme l’adresse ou le numéro de téléphone) sont publiées sans le consentement de la victime.
  • L’usurpation d’identité, où quelqu’un se fait passer pour une autre personne afin de la ridiculiser ou de nuire à sa réputation.
  • Le phishing, qui vise à tromper une personne pour obtenir ses informations personnelles, pouvant ensuite être utilisées à des fins malveillantes, notamment pour l’humilier ou voler son identité.

En leur expliquant cela, il est important de leur faire comprendre que toute interaction en ligne peut potentiellement avoir un impact réel sur les personnes concernées.

Discutez des conséquences légales et émotionnelles du cyberharcèlement

Le cyberharcèlement n’est pas sans conséquence. Il est essentiel d’expliquer à votre enfant que ce genre de comportement peut entraîner :

  • Des conséquences légales : Le cyberharcèlement est un délit dans de nombreux pays, y compris en France. Les harceleurs peuvent faire face à des poursuites judiciaires, des amendes, voire des peines de prison. Les victimes de harcèlement en ligne peuvent aussi porter plainte, et les plateformes comme Facebook ou Instagram peuvent fermer des comptes pour comportement inapproprié.
  • Des conséquences émotionnelles : Être victime de cyberharcèlement peut entraîner de graves problèmes de santé mentale, comme l’anxiété, la dépression, la perte de confiance en soi, et dans les cas extrêmes, des pensées suicidaires. Il est donc crucial de comprendre l’impact psychologique que ces actions peuvent avoir sur une personne.

Il est important de sensibiliser les enfants aux conséquences sur eux-mêmes s’ils harcèlent quelqu’un, mais aussi sur le ressenti de la victime.

Enseignez-lui l’importance du respect en ligne et de l’empathie numérique

Enseigner le respect en ligne et l’empathie numérique est fondamental pour prévenir les comportements abusifs. Voici quelques points à souligner :

  • Respect des autres : Ce n’est pas parce qu’on est derrière un écran que les règles de respect disparaissent. Ce qu’on ne ferait pas ou ne dirait pas en face à face ne devrait pas être dit en ligne non plus.
  • L’impact des mots : Un commentaire ou une moquerie en ligne peut avoir un effet dévastateur, même si cela semble insignifiant sur le moment. Il est important de se mettre à la place des autres avant de poster quoi que ce soit.
  • Empathie numérique : Encouragez votre enfant à se demander comment il se sentirait s’il était à la place de la personne visée. Développer cette capacité d’empathie permettra de construire des interactions en ligne plus positives.
  • Réagir de manière appropriée : Si votre enfant est témoin de cyberharcèlement, encouragez-le à signaler le comportement aux adultes ou aux modérateurs de la plateforme, plutôt que d’y participer ou de l’ignorer.

Montrez-lui comment utiliser de manière responsable les réseaux sociaux et les messageries

L’utilisation responsable des réseaux sociaux et des messageries est essentielle pour éviter les dangers en ligne, comme le cyberharcèlement, le phishing ou le doxing. Voici quelques conseils à partager :

  • Protection des informations personnelles : Encouragez votre enfant à ne jamais partager d’informations sensibles, comme son adresse, son école ou son numéro de téléphone, en ligne. Le doxing peut transformer ces informations en une arme contre eux.
  • Paramètres de confidentialité : Montrez-lui comment ajuster les paramètres de confidentialité sur chaque réseau social pour limiter l’accès à son profil et ses publications aux seules personnes de confiance.
  • Phishing : Apprenez-lui à ne pas cliquer sur des liens ou ouvrir des pièces jointes provenant de sources non vérifiées. Le phishing est une technique utilisée pour tromper les utilisateurs et voler leurs informations personnelles.
  • Réfléchir avant de poster : Insistez sur le fait qu’une fois une publication mise en ligne, elle peut être vue par beaucoup plus de gens qu’il ne l’imagine, et elle peut être difficile à effacer. Avant de poster une photo ou un message, il est essentiel de se demander si cela pourrait nuire à quelqu’un ou être mal interprété.
  • Sécurité des mots de passe : Apprenez-lui à utiliser des mots de passe forts et à ne pas les partager avec qui que ce soit. L’usurpation de compte est fréquente, et cela peut être utilisé pour nuire à sa réputation ou pour harceler d’autres personnes.

Conseil pratique :

Organisez régulièrement des « soirées numériques » en famille où vous discutez des expériences en ligne et partagez des conseils de sécurité.

2Sécuriser les Comptes et Protéger les Données Personnelles

La sécurité des comptes en ligne est essentielle pour prévenir le piratage et l’usurpation d’identité, qui peuvent mener au cyberharcèlement.

Aidez votre enfant à créer des mots de passe forts et uniques pour chaque compte

Un mot de passe fort est une barrière essentielle pour protéger les comptes en ligne. Voici comment vous pouvez aider votre enfant à créer des mots de passe solides et uniques pour chaque service qu’il utilise :

  • Longueur et complexité : Un mot de passe doit comporter au moins 12 caractères. Mélangez des lettres majuscules, des lettres minuscules, des chiffres et des symboles (comme @, #, !).
  • Pas de mots évidents : Évitez d’utiliser des informations personnelles comme un prénom, une date de naissance ou des mots simples (comme « motdepasse123 »).
  • Utilisation de phrases : Une méthode efficace consiste à créer une phrase facile à retenir mais difficile à deviner pour les autres, comme «MonChat$aute7Murs!».
  • Un mot de passe par compte : Chaque compte doit avoir un mot de passe différent. Si un pirate accède à un mot de passe, il ne pourra pas entrer sur d’autres comptes.
  • Gestion des mots de passe : Pour aider votre enfant à se souvenir de ses mots de passe, vous pouvez lui montrer comment utiliser un gestionnaire de mots de passe. Ces outils permettent de stocker et générer des mots de passe uniques et complexes en toute sécurité.

Un mot de passe fort est une première ligne de défense contre le piratage de compte et protège contre des menaces comme le phishing, où des pirates tentent de voler des identifiants.

    Expliquez l’importance de ne jamais partager ses mots de passe, même avec ses amis

    Même si un enfant a confiance en ses amis, il est crucial de lui expliquer qu’un mot de passe est une donnée personnelle qu’il ne faut jamais partager. Voici pourquoi :

    • Sécurité : Partager un mot de passe, même avec un ami proche, augmente les risques d’abus, volontaire ou involontaire. L’ami pourrait, sans le vouloir, le divulguer à d’autres personnes ou perdre cette information.
    • Perte de contrôle : Une fois un mot de passe partagé, il est très difficile de reprendre le contrôle total de son compte, car d’autres personnes peuvent y accéder et effectuer des actions à son insu.
    • Risque de harcèlement : Parfois, des conflits entre amis peuvent mener à des abus. Si un mot de passe a été partagé, un ex-ami pourrait utiliser l’accès au compte pour harceler ou répandre de fausses informations.
    • Phishing : Un pirate peut se faire passer pour un ami via des messages ou des réseaux sociaux pour obtenir des mots de passe. Il est donc essentiel de sensibiliser l’enfant à ne jamais divulguer cette information, même sous pression.

    En insistant sur la notion de sécurité personnelle, vous leur apprenez à être autonomes dans la gestion de leurs comptes.

    Configurez ensemble les paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux

    Les réseaux sociaux sont souvent un point d’entrée pour le cyberharcèlement et le vol d’informations personnelles. Voici comment configurer les paramètres de confidentialité avec votre enfant :

    • Contrôle des audiences : Montrez à votre enfant comment restreindre l’audience de ses publications. Par défaut, certains réseaux sociaux rendent les publications publiques, ce qui permet à n’importe qui de voir les informations partagées. Paramétrez-les pour qu’elles ne soient visibles que par ses amis.
    • Limiter les informations accessibles : Il est important de vérifier quelles informations personnelles sont visibles sur son profil (âge, ville, école, etc.). Assurez-vous que ces informations sensibles ne sont pas publiques, pour éviter le doxing (la publication d’informations privées pour harceler).
    • Bloquer et signaler : Enseignez-lui comment bloquer et signaler des comptes qui se comportent de manière inappropriée. Cela aide à éviter le cyberharcèlement ou à réagir rapidement en cas de comportement suspect.
    • Vérification des applications tierces : Certains réseaux sociaux permettent l’accès à des jeux ou des applications tierces. Il est essentiel de montrer à votre enfant comment limiter ou révoquer les autorisations accordées à ces services pour qu’ils ne récoltent pas ses données.

    Configurer ces paramètres ensemble aide à protéger votre enfant contre le harcèlement et les tentatives de vol de données personnelles.

    Apprenez-lui à être prudent avec les informations personnelles partagées en ligne

    Il est essentiel que votre enfant comprenne les dangers liés à la divulgation excessive d’informations personnelles sur internet. Voici quelques bonnes pratiques à lui enseigner :

    • Ne pas partager d’informations sensibles : Évitez de publier des informations telles que l’adresse, le numéro de téléphone, l’école fréquentée ou des photos de documents personnels. Ces informations peuvent être utilisées pour le doxing ou d’autres formes de harcèlement.
    • Prudence avec les photos : Même une simple photo peut révéler des informations sur votre localisation ou votre identité. Par exemple, un uniforme scolaire visible dans une photo peut aider quelqu’un à déterminer l’école de votre enfant.
    • Attention aux inconnus : Apprenez à votre enfant à ne pas accepter d’invitations d’amitié de personnes qu’il ne connaît pas dans la vraie vie. Beaucoup de comptes peuvent être des imposteurs cherchant à collecter des informations à des fins malveillantes, comme le phishing ou le cyberharcèlement.
    • Réfléchir avant de poster : Chaque post sur internet peut rester en ligne pour toujours, même après avoir été supprimé. Il est donc important de se demander si ce que l’on poste ne risque pas de nuire à soi-même ou à d’autres personnes dans le futur.

    En adoptant ces bonnes pratiques, vous aidez votre enfant à développer une hygiène numérique saine et à se protéger des menaces en ligne.

    Conseil pratique :

    Utilisez un gestionnaire de mots de passe familial pour faciliter la gestion des comptes tout en maintenant la sécurité.

    3Développer l’Esprit Critique et la Réflexion avant Publication

    Les contenus publiés en ligne peuvent avoir des conséquences à long terme. Apprendre à réfléchir avant de poster est une compétence cruciale.

    Encouragez votre enfant à se poser des questions avant de publier : « Est-ce que je serais à l’aise si mes parents ou mes professeurs voyaient ça ? »

    Avant de publier du contenu en ligne, il est crucial que votre enfant réfléchisse aux conséquences potentielles. Poser des questions comme « Est-ce que je serais à l’aise si mes parents ou mes professeurs voyaient ça ? » aide à instaurer une prise de conscience avant toute action sur les réseaux. Voici pourquoi cette approche est importante :

    • Impact social : Certaines publications peuvent sembler inoffensives à un moment donné, mais elles peuvent être mal interprétées ou porter atteinte à la réputation de votre enfant plus tard. Une réflexion préalable peut l’aider à éviter des situations embarrassantes ou compromettantes.
    • Protection contre le harcèlement : Les publications peuvent devenir des munitions pour des harceleurs, qui pourraient les utiliser pour intimider ou ridiculiser quelqu’un. En se posant la question « Est-ce que je serais à l’aise si tout le monde voyait ça ? », l’enfant peut éviter de partager des informations qui pourraient le rendre vulnérable au cyberharcèlement.
    • Phishing et usurpation : Des publications qui révèlent trop d’informations (comme des photos dans des lieux reconnaissables ou avec des objets personnels visibles) peuvent faciliter les attaques de phishing ou l’usurpation d’identité. En réfléchissant avant de publier, votre enfant peut minimiser les risques de devenir une cible.

    En développant cette habitude, vous aidez votre enfant à mieux gérer son image en ligne et à anticiper les conséquences de ses publications.

    Discutez de la permanence des contenus en ligne et de la notion d’empreinte numérique

    L’un des concepts les plus importants à expliquer à votre enfant est la permanence des contenus en ligne et l’impact que cela peut avoir sur son empreinte numérique. Voici quelques points clés à aborder :

    • Rien n’est jamais vraiment effacé : Même si une publication est supprimée, elle peut avoir été copiée, partagée ou capturée par d’autres personnes. Une fois quelque chose mis en ligne, il est difficile de contrôler qui l’a vu et ce qu’ils en feront. Cette réalité peut affecter à long terme la réputation de votre enfant.
    • Impact sur le futur : De nombreuses entreprises, écoles et organisations consultent les profils en ligne lors des admissions ou des embauches. Une publication maladroite aujourd’hui pourrait avoir des répercussions dans plusieurs années. C’est ce qu’on appelle l’empreinte numérique.
    • La traçabilité des contenus : Discutez avec votre enfant de la manière dont les moteurs de recherche, les réseaux sociaux et les entreprises stockent les données. Même des informations partagées dans un contexte privé peuvent être accessibles par d’autres moyens si elles ne sont pas correctement protégées. Cette empreinte peut aussi être exploitée par des malfaiteurs pour des attaques de phishing ou du doxing, où des informations personnelles sont utilisées pour nuire.

    En lui apprenant à réfléchir avant de publier, vous l’aidez à préserver son empreinte numérique et à éviter des situations qui pourraient lui échapper plus tard.

    Apprenez-lui à respecter la vie privée des autres en demandant la permission avant de publier des photos ou des informations les concernant

    Il est essentiel que votre enfant comprenne que tout le monde a droit à sa vie privée, et cela inclut le respect des autres lorsqu’il s’agit de publier des photos ou des informations en ligne. Voici quelques éléments à souligner :

    • Consentement : Insistez sur l’importance de demander la permission avant de publier une photo ou de partager une information concernant quelqu’un d’autre. Ce principe aide à protéger la vie privée des autres et évite les conflits, car tout le monde ne souhaite pas avoir sa vie exposée en ligne.
    • Risques de harcèlement : Publier des informations personnelles ou des photos sans l’accord de la personne peut l’exposer au cyberharcèlement ou même au doxing. Les harceleurs peuvent utiliser ces informations pour localiser, surveiller ou intimider quelqu’un.
    • Protection des données : En plus du respect de la vie privée, il est important de protéger les données personnelles d’autrui. Par exemple, des photos partagées sans précaution peuvent révéler des informations géographiques ou d’autres détails sensibles, facilitant les attaques de phishing ou l’usurpation d’identité.
    • Exemple de comportement éthique en ligne : Respecter la vie privée des autres enseigne à votre enfant l’importance de l’empathie numérique. Cela encourage des interactions en ligne positives et respectueuses, tout en lui apprenant à gérer ses propres informations avec prudence.

    En instaurant ces bonnes pratiques, vous aidez votre enfant à devenir un citoyen numérique responsable, conscient des risques et des implications de chaque action en ligne.

    Conseil pratique :

    Proposez à votre enfant de vous montrer ce qu’il souhaite publier pendant une période, pour l’aider à développer son jugement.

    4Surveiller et Gérer l’Utilisation des Appareils Numériques

    Pourquoi c’est important :

    Une surveillance appropriée permet de détecter rapidement les signes de cyberharcèlement et d’intervenir à temps.

    Installez des logiciels de contrôle parental adaptés à l’âge de votre enfant

    L’installation de logiciels de contrôle parental permet de protéger votre enfant des dangers en ligne en limitant son accès à certains contenus ou fonctionnalités. Voici pourquoi c’est important :

    • Filtrage des contenus inappropriés : Les enfants peuvent tomber accidentellement sur des sites inadaptés, violents ou contenant des arnaques. Un contrôle parental bloque automatiquement ces sites, réduisant ainsi le risque d’exposition à des contenus dangereux.
    • Prévention contre les cybermenaces : Les logiciels de contrôle parental aident à limiter les risques de phishing en empêchant l’accès à des sites web malveillants qui pourraient tenter de voler des informations personnelles.
    • Suivi des activités en ligne : Vous pouvez surveiller l’utilisation d’internet pour vous assurer que votre enfant n’est pas exposé à des comportements à risque, comme des tentatives de doxing ou des situations de cyberharcèlement.
    • Paramétrage en fonction de l’âge : Adaptez les paramètres de surveillance et de filtrage en fonction de l’âge de votre enfant, pour s’assurer qu’il utilise internet de manière sûre et adaptée à son développement.

    Ces logiciels permettent de créer un environnement numérique sécurisé, tout en enseignant à l’enfant l’importance d’une utilisation prudente d’internet.

    Établissez des règles claires sur l’utilisation des appareils numériques (horaires, lieux, durée)

    Fixer des règles claires sur l’utilisation des appareils numériques est essentiel pour protéger votre enfant et encadrer son comportement en ligne. Voici quelques points à prendre en compte :

    • Limitation du temps d’écran : Un usage excessif des appareils numériques peut nuire au sommeil, à la concentration et au bien-être mental. En fixant des limites de temps, vous encouragez un usage plus sain des technologies et évitez que votre enfant ne passe trop de temps sur des plateformes qui pourraient l’exposer à des contenus dangereux ou au cyberharcèlement.
    • Horaires précis : Définir des horaires pour l’utilisation des appareils aide à équilibrer les activités en ligne et hors ligne. Par exemple, interdire l’usage d’appareils numériques avant de dormir réduit l’exposition aux écrans le soir, ce qui favorise un sommeil de meilleure qualité.
    • Lieux spécifiques : Encouragez l’utilisation des appareils numériques dans des espaces communs (comme le salon), plutôt que dans des espaces privés comme la chambre. Cela permet de surveiller discrètement l’activité en ligne de votre enfant et de s’assurer qu’il ne soit pas confronté à des situations de phishing ou à des contacts en ligne douteux.
    • Durée des sessions : Limitez la durée de chaque session en ligne pour éviter une immersion prolongée dans des environnements numériques qui pourraient augmenter le risque de mauvaises rencontres ou de dépendance aux jeux vidéo ou aux réseaux sociaux.

    Ces règles créent un cadre sain et sécurisé pour l’utilisation des appareils numériques, en réduisant les risques d’abus et en maintenant un équilibre avec les autres activités quotidiennes.

    Gardez les ordinateurs et tablettes dans des espaces communs de la maison

    Garder les ordinateurs et tablettes dans des espaces communs de la maison est une excellente manière de superviser discrètement l’utilisation d’internet par votre enfant et de le protéger contre les dangers en ligne. Voici pourquoi c’est important :

    • Surveillance naturelle : En plaçant les appareils dans un espace commun, vous pouvez facilement observer ce que votre enfant fait en ligne sans paraître intrusif. Cela permet de repérer rapidement tout signe de cyberharcèlement, d’interactions avec des inconnus ou des tentatives de phishing.
    • Encouragement de bonnes habitudes : Lorsque les appareils sont dans des espaces partagés, il devient plus facile d’encadrer les comportements en ligne, d’appliquer les règles de durée d’utilisation et de veiller à ce que l’enfant reste concentré sur ses devoirs ou ses activités en ligne éducatives.
    • Moins de tentations : Les espaces privés, comme les chambres, peuvent inciter à une utilisation excessive des écrans ou à des comportements à risque (visite de sites non adaptés, discussions non surveillées). Garder les appareils dans des espaces communs réduit ces risques et favorise une interaction saine avec les technologies.
    • Réduction des comportements dangereux : Avec des appareils dans des espaces ouverts, il est plus facile d’éviter des situations où un enfant pourrait, sans s’en rendre compte, partager des informations personnelles qui pourraient être exploitées pour du doxing ou une usurpation d’identité.

    Cette pratique garantit une utilisation plus responsable des technologies et limite les situations dangereuses que votre enfant pourrait rencontrer en ligne.

    Vérifiez régulièrement l’historique de navigation et les applications utilisées

    La vérification régulière de l’historique de navigation et des applications utilisées est essentielle pour s’assurer que votre enfant n’est pas exposé à des dangers en ligne. Voici comment cette pratique peut aider à protéger votre enfant :

    • Détection de sites suspects : En consultant l’historique de navigation, vous pouvez repérer rapidement s’il a visité des sites malveillants ou inappropriés. Cela permet de prévenir les attaques de phishing, où des sites web tentent de voler des informations sensibles.
    • Suivi des applications installées : Certaines applications peuvent paraître innocentes mais contenir des fonctionnalités intrusives ou dangereuses. En vérifiant les applications installées, vous vous assurez que votre enfant n’utilise pas d’applications pouvant exposer ses données personnelles à des tiers malveillants ou faciliter le doxing.
    • Identification des interactions dangereuses : Le contrôle de l’historique peut aussi permettre de repérer des interactions inappropriées sur des réseaux sociaux ou des plateformes de messagerie. Si votre enfant est victime de cyberharcèlement ou en contact avec des inconnus, une vérification régulière peut vous alerter avant que la situation ne dégénère.
    • Discuter des découvertes : Si vous trouvez des éléments préoccupants, discutez-en calmement avec votre enfant. L’objectif est d’ouvrir un dialogue pour l’aider à comprendre les risques qu’il encourt, tout en lui enseignant des pratiques plus sûres en ligne.

    Cette démarche permet d’assurer une vigilance discrète tout en renforçant les habitudes de sécurité numérique de votre enfant.

    Conseil pratique :

    Créez un « contrat numérique » familial détaillant les règles et les conséquences en cas de non-respect, signé par tous les membres de la famille.

    5Reconnaître les Signes et Réagir au Cyberharcèlement

    Pourquoi c’est important :

    Identifier rapidement les signes de cyberharcèlement permet une intervention précoce et limite les dégâts potentiels.

    Soyez attentif aux changements de comportement de votre enfant (anxiété, repli sur soi, évitement des activités en ligne)

    Le cyberharcèlement et d’autres menaces en ligne peuvent avoir un impact profond sur le comportement de votre enfant. Soyez attentif aux signes suivants :

    • Anxiété : Si votre enfant devient soudainement nerveux ou stressé, particulièrement lorsqu’il utilise son téléphone ou l’ordinateur, cela peut indiquer qu’il est victime de cyberharcèlement ou de menaces en ligne.
    • Repli sur soi : Un enfant qui se retire soudainement de ses activités habituelles, comme les interactions sociales ou les activités en ligne qu’il appréciait, peut ressentir une pression liée à des interactions négatives ou abusives sur internet.
    • Évitement des activités en ligne : Si votre enfant montre de la réticence à utiliser ses appareils numériques ou évite complètement certaines plateformes qu’il fréquentait auparavant, cela peut être un signe qu’il est harcelé en ligne, qu’il fait face à des menaces comme le doxing ou qu’il a été exposé à des contenus inappropriés.

    Ces signes peuvent être des indicateurs que votre enfant subit une pression ou un stress lié à une mauvaise expérience en ligne. Restez attentif et ouvert à la communication.

    Apprenez à votre enfant à reconnaître les différentes formes de cyberharcèlement

    Le cyberharcèlement peut prendre plusieurs formes. Il est important d’enseigner à votre enfant à les identifier pour qu’il puisse réagir rapidement s’il en est victime ou témoin. Voici les formes les plus courantes à leur expliquer :

    • Les insultes et les moqueries : Des commentaires blessants publiés sur les réseaux sociaux ou envoyés par message privé, qui visent à humilier ou à rabaisser.
    • La diffusion de rumeurs : Partager de fausses informations ou des mensonges à propos de quelqu’un dans le but de ternir sa réputation ou de l’isoler socialement.
    • Le doxing : C’est lorsque des informations personnelles (adresse, numéro de téléphone, etc.) sont publiées sans consentement pour intimider ou harceler quelqu’un.
    • Le harcèlement continu : Lorsque quelqu’un reçoit de manière répétée des messages menaçants, blessants ou intimidants, que ce soit sur les réseaux sociaux ou via des applications de messagerie.
    • L’usurpation d’identité : Quand quelqu’un crée un faux compte en se faisant passer pour une autre personne, souvent pour la ridiculiser ou nuire à sa réputation.

    En leur expliquant ces différents types de cyberharcèlement, vous les aidez à reconnaître ces situations et à comprendre qu’ils ne doivent pas accepter ces comportements comme « normaux » en ligne.

    Encouragez-le à vous parler ou à s’adresser à un adulte de confiance s’il est victime ou témoin de cyberharcèlement

    Il est essentiel que votre enfant sache qu’il peut toujours vous parler ou se tourner vers un adulte de confiance s’il est victime ou témoin de cyberharcèlement. Voici comment vous pouvez encourager cette ouverture :

    • Créer un climat de confiance : Expliquez à votre enfant que vous êtes là pour l’écouter sans le juger. Savoir qu’il peut venir vous voir en cas de problème le rassurera et l’incitera à ne pas garder ces expériences pour lui.
    • Réagir rapidement : Si votre enfant se confie sur une situation de cyberharcèlement, réagissez rapidement en prenant les mesures nécessaires, telles que signaler le harceleur, bloquer la personne et contacter l’école si nécessaire. Agir vite réduit les dommages émotionnels que peut subir votre enfant.
    • Adultes de confiance : Si votre enfant se sent mal à l’aise de venir directement vous en parler, encouragez-le à trouver un autre adulte de confiance, comme un enseignant, un membre de la famille ou un conseiller scolaire. Ces figures peuvent offrir un soutien et une aide précieuse pour gérer ces situations.

    En créant un espace de dialogue ouvert, vous encouragez votre enfant à ne pas affronter ces problèmes seul et à obtenir de l’aide avant que la situation ne dégénère.

    Montrez-lui comment bloquer les harceleurs et signaler les contenus inappropriés sur les plateformes

    Une des premières actions que votre enfant peut entreprendre face au cyberharcèlement est de bloquer le harceleur et de signaler le contenu inapproprié. Montrez-lui comment faire cela sur les différentes plateformes qu’il utilise :

    • Bloquer les utilisateurs : Expliquez-lui qu’il a le droit de bloquer toute personne qui se comporte de manière menaçante, irrespectueuse ou intimidante. Chaque réseau social ou application de messagerie a une option pour bloquer les utilisateurs, empêchant ainsi tout contact futur.
    • Signaler le contenu abusif : Apprenez-lui à utiliser les outils de signalement présents sur les plateformes pour dénoncer les comportements inappropriés, comme les messages de harcèlement, les publications de doxing ou les tentatives de phishing. Ces signalements sont pris au sérieux par les plateformes, et dans de nombreux cas, les comptes incriminés peuvent être suspendus ou supprimés.
    • Prendre des captures d’écran : Avant de bloquer un utilisateur ou de signaler un contenu, encouragez votre enfant à prendre des captures d’écran des messages ou des publications abusives. Ces preuves peuvent être utiles si la situation évolue et que des actions légales ou scolaires doivent être envisagées.

    En apprenant à bloquer et signaler les harceleurs, votre enfant se dote de stratégies proactives pour se protéger en ligne, tout en aidant à rendre les plateformes plus sûres pour les autres.

    Conseil pratique :

    Créez un « journal de bord » numérique où votre enfant peut noter ses expériences en ligne, positives et négatives, pour faciliter le dialogue.

    6Agir et Chercher de l’Aide en Cas de Cyberharcèlement

    Pourquoi c’est important :

    Une réaction rapide et appropriée peut mettre fin au cyberharcèlement et limiter ses impacts négatifs.

    Rassurez votre enfant sur le fait qu’il n’est pas responsable du harcèlement qu’il subit

    L’une des premières étapes pour soutenir un enfant victime de cyberharcèlement est de le rassurer et de lui faire comprendre qu’il n’est en aucun cas responsable de ce qu’il subit. Voici pourquoi c’est important :

    • Déculpabilisation : Les victimes de harcèlement, qu’il soit en ligne ou hors ligne, ont souvent tendance à se blâmer elles-mêmes. Il est crucial de rappeler à votre enfant que le comportement abusif des autres est entièrement la responsabilité des harceleurs, pas la sienne.
    • Renforcer la confiance : En lui montrant que vous êtes de son côté, vous l’aidez à retrouver sa confiance en lui et à se sentir soutenu. Un enfant qui se sent entendu et soutenu sera plus à même de parler de ses expériences et de ne pas les affronter seul.
    • Rejet de la honte : Les harceleurs utilisent souvent des tactiques pour humilier leurs victimes et les isoler. En lui expliquant que ces actions ne reflètent pas qui il est, vous aidez votre enfant à se protéger psychologiquement contre l’impact de ces comportements.
    • Empathie et écoute : Soyez attentif aux émotions de votre enfant et montrez-lui de l’empathie. Le fait qu’il sache que ce n’est pas de sa faute le décharge d’une partie du poids émotionnel du harcèlement, et cela l’encouragera à demander de l’aide en cas de besoin.

    Cette étape est essentielle pour que votre enfant se sente soutenu et compris, et pour l’aider à sortir du sentiment d’impuissance que peut provoquer le cyberharcèlement.

    Collectez des preuves (captures d’écran, messages) du cyberharcèlement

    Lorsque votre enfant est victime de cyberharcèlement, il est important de collecter des preuves. Cela permet d’agir efficacement contre les harceleurs. Voici comment procéder :

    • Captures d’écran : Prenez des captures d’écran des messages, commentaires, publications ou tout autre contenu inapproprié envoyé à votre enfant. Cela inclut les messages privés et publics. Assurez-vous que les informations cruciales (nom du harceleur, date, heure) sont bien visibles.
    • Conserver les messages : Ne supprimez pas les messages ou publications offensants, même s’ils sont pénibles à revoir. Ils constituent une preuve solide qui peut être utilisée pour signaler les faits aux plateformes ou, si nécessaire, aux autorités.
    • Documentation organisée : Créez un dossier dans lequel vous organisez les captures d’écran et les messages de manière chronologique. Cela facilitera les démarches, que ce soit pour signaler aux plateformes ou pour engager une action légale.
    • Preuves contre le doxing ou le phishing : Si le harcèlement implique du doxing (publication d’informations personnelles) ou des tentatives de phishing (tentatives de vol d’informations via des messages trompeurs), conservez aussi ces preuves, car elles peuvent constituer des infractions graves en matière de protection des données.

    Ces preuves sont essentielles pour agir de manière légale contre les harceleurs, qu’il s’agisse de les signaler à l’école, aux plateformes ou aux autorités compétentes.

    Contactez l’école si le harcèlement implique des camarades de classe

    Si le cyberharcèlement provient de camarades de classe, il est impératif de contacter l’école. Voici comment aborder cette situation :

    • Informer le personnel éducatif : Prenez contact avec l’enseignant de votre enfant, le conseiller scolaire ou le directeur de l’établissement. Fournissez-leur les preuves que vous avez collectées (captures d’écran, messages) pour qu’ils comprennent la gravité de la situation.
    • Application du règlement scolaire : Les écoles disposent généralement de règlements concernant le harcèlement, y compris le cyberharcèlement. Demandez quelles actions peuvent être prises, comme des discussions avec les élèves concernés, des mesures disciplinaires ou des actions préventives.
    • Collaboration école-famille : Travaillez de concert avec l’école pour résoudre la situation. Il peut être utile d’organiser des réunions avec les parents des autres élèves concernés, afin de traiter le problème à la source.
    • Prévention future : En contactant l’école, vous contribuez aussi à sensibiliser davantage le personnel et les élèves à la question du cyberharcèlement, ce qui peut mener à des actions de prévention pour éviter que cela ne se reproduise.

    Impliquer l’école dans la gestion du cyberharcèlement permet de créer un environnement plus sûr et de responsabiliser les jeunes sur leurs comportements en ligne.

    Signalez le cyberharcèlement aux plateformes concernées et, si nécessaire, aux autorités

    Il est crucial de signaler le cyberharcèlement aux plateformes et, si la situation est grave, aux autorités. Voici comment procéder :

    • Signaler aux plateformes : Chaque réseau social ou application de messagerie possède des fonctionnalités de signalement. Expliquez à votre enfant comment signaler un contenu ou un utilisateur, et faites-le vous-même si nécessaire. En fournissant les preuves (captures d’écran), vous permettez à la plateforme de prendre des mesures comme la suspension ou la suppression du compte du harceleur.
    • Actions des plateformes : La plupart des grandes plateformes prennent le cyberharcèlement au sérieux. En signalant le comportement abusif, vous aidez non seulement votre enfant mais aussi d’autres utilisateurs à être protégés contre ces agissements.
    • Contactez les autorités si nécessaire : Si le harcèlement persiste ou atteint un niveau menaçant (menaces physiques, doxing, etc.), il est nécessaire de contacter les autorités locales. En France, vous pouvez vous adresser à la gendarmerie ou à la police pour déposer une plainte. Les preuves collectées seront essentielles pour entamer une procédure judiciaire.
    • Protection légale : Le cyberharcèlement est puni par la loi en France. Les autorités peuvent agir si des menaces ou du harcèlement continu mettent votre enfant en danger.

    Signaler ces comportements permet de protéger votre enfant à court et à long terme, et de contribuer à rendre les plateformes numériques plus sûres pour tous.

    Appelez le numéro d’urgence 3018 (en France) pour obtenir de l’aide et des conseils professionnels

    Le 3018 est le numéro d’urgence en France pour les enfants et adolescents victimes de cyberharcèlement ou d’autres dangers en ligne. Voici comment ce service peut vous aider :

    • Soutien immédiat : Le 3018 est disponible pour offrir un soutien émotionnel et pratique aux victimes de cyberharcèlement. Les conseillers sont formés pour écouter, conseiller et orienter les jeunes et leurs familles.
    • Conseils juridiques : Si vous avez besoin d’informations sur les actions légales à entreprendre, les professionnels du 3018 peuvent vous fournir des conseils sur les démarches à suivre, y compris sur la collecte de preuves et le dépôt de plainte.
    • Signalement : Le 3018 peut également signaler directement des contenus abusifs ou des profils dangereux aux plateformes concernées pour accélérer leur suppression. Ils ont des contacts privilégiés avec les grandes plateformes en ligne.
    • Accompagnement psychologique : Le harcèlement en ligne peut avoir de graves conséquences psychologiques. En appelant le 3018, vous pouvez aussi être orienté vers des services de soutien psychologique pour aider votre enfant à se remettre de cette expérience.

    Ce service est une ressource précieuse pour obtenir des conseils et un soutien immédiat face au cyberharcèlement et aux autres menaces en ligne.

    Conseil pratique :

    Préparez à l’avance un « plan d’action » familial contre le cyberharcèlement, détaillant les étapes à suivre en cas d’incident.

    Conclusion

    Protéger votre enfant du cyberharcèlement est un défi constant à l’ère numérique. En appliquant ces 6 mesures essentielles, vous pouvez créer un environnement en ligne plus sûr pour votre enfant et lui donner les outils nécessaires pour naviguer dans le monde numérique avec confiance et sécurité.

    Rappelez-vous que la communication ouverte et le soutien inconditionnel sont vos meilleurs alliés. Encouragez votre enfant à vous parler de ses expériences en ligne, bonnes ou mauvaises, et soyez toujours à l’écoute. Ensemble, vous pouvez faire face au cyberharcèlement et profiter des nombreux avantages qu’offre le monde numérique.

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